Nos séjours à Bangkok

Au carrefour d’une Asie plurielle, Bangkok évolue dans un joyeux capharnaüm qui donne parfois le tournis, quand ce n’est pas le vertige du haut de ses gratte-ciels toujours plus grands, toujours plus futuristes. Le mot jungle urbaine n’aura jamais été aussi juste. Les moteurs des tuk-tuks vrombissants, les odeurs de fritures qui embaument les rues, les couleurs chatoyantes des taxis, les étals des marchés dégoulinant d’articles de toute sorte, là un building délirant qui n’y était pas hier, ici un temple fastueux et ses bouddhas par centaines…

La ville a une âme, une identité propre. Fulgurante, elle peut devenir étouffante si on lui résiste. La solution : se laisser happer. Car il n’existe pas une, mais d’innombrables façons de l’aborder. Par les eaux d’abord : le Chao Phraya qui fend la capitale du nord au sud, est l’un de ses premiers emblèmes. À la tombée de la nuit, les hôtels de luxe s’y reflètent, tout comme le divin temple de l’Aube, le plus ancien de la ville. Le jour, on parcoure ses eaux brunes à bord d’un longtail traditionnel, jusqu’à s’aventurer dans ses méandres, les fameux klongs qui irriguent les deux rives. À l’ombre des constructions récentes, ses canaux semblent perdus dans le temps, à cheval entre le Bangkok d’hier et celui d’aujourd’hui. C’est d’ailleurs le long des klongs que se dresse l’un des plus beaux exemples d’architecture traditionnelle thaïe, la maison de l’homme d’affaires américain Jim Thompson, qui attire sans discontinuer les esthètes et les curieux du monde entier.

Les temples incarnent eux aussi le visage traditionnel de la ville. Edifices souvent pompeux, ils n’en demeurent pas moins incontournables. Citons seulement les principaux : Arun, le Narcisse du Chao Phraya, Wat Pho et son immense Bouddha Couché long de 43m, aimant à selfies, le Palais Royal, ses 22 hectares et son Bouddha d’Emeraude, haut de 76 cm.

Les marchés occupent également une place centrale dans la vie de la cité et accueillent tout autant les locaux que les touristes à l’affût de trouvailles. Il en existe de toute sorte : aux fleurs, flottants, de nuit, du weekend ou, moins commun, sur les rails d’un train encore en service… Eux aussi ont une âme et racontent une facette de Bangkok. Pour poursuivre son shopping en évitant la chaleur écrasante, direction les gigantesques malls du quartier de Siam, réunissant vêtements, accessoires, gadgets et produits en tout genre. Impossible de ne pas y trouver son bonheur.

La nuit, la ville ne perd rien de son agitation légendaire. Rendez-vous alors aux abords de la célèbre Sukhumvit road, Soi 11 plus précisément, qui concentre quelques-unes des adresses les plus courues de la ville. Les rooftops font également figure d’institutions et le tout Bangkok s’y retrouve à l’heure de l’apéritif.

La capitale thaïlandaise, dont le rayonnement dépasse largement les frontières du pays, a fini par s’imposer comme l’étape incontournable lors d’un voyage dans le sud-est asiatique. Une cité à nulle autre pareille, en perpétuel mouvement, qui ne laisse personne indifférent.